Arrêt de la grève de la faim des Mapuche

7 Octobre 2010

Les manifestations mapuche sont souvent violemment réprimées par la police. © Flickr user antitezo, Creative Commons license

Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Plusieurs des 34 prisonniers mapuche en grève de la faim au Chili ont cessé de manifester après avoir trouvé un accord avec le gouvernement.

14 grévistes poursuivent cependant leur mouvement en attente de réelles garanties et preuves concrètes de la suppression par l’État chilien de l’application de la loi antiterroriste à leur encontre, de la suppression du double jugement civil et militaire, du droit à un procès juste et équitable sans recours à des témoins cachés, et de la démilitarisation des communautés en conflit territorial, bien que les autorités pensent que les discussions avec les prisonniers seront résolues de manière satisfaisante à la fin de la semaine.

Cette grève de 82 jours visait à dénoncer l’usage de la loi anti-terroriste par le gouvernement chilien dans le but de criminaliser les tentatives de récupération territoriale des Mapuche.

Les charges pesant contre les prisonniers sous la loi anti-terroriste ont maintenant été retirées; ils seront poursuivis en justice conformément au droit pénal général.

L’évêque Ricardo Ezzati qui a facilité le dialogue entre les deux parties a déclaré : ‘Le gouvernement a entamé les réformes judiciaires qui visent à modifier la ’loi anti-terroriste’ et l’acte (qui autorise) des poursuites de civils devant les tribunaux militaires’.

Plus d’une centaine de militants mapuche sont actuellement détenus dans des prisons chiliennes attendant d’être jugés pour crimes contre la propriété. Beaucoup de ces arrestations sont dues à la décision du gouvernement de vendre leur terre au profit des compagnies forestières et des fermiers, sans leur consentement.

Natividad Llanquileo, porte-parole des manifestants a déclaré : ‘Cette grève est un acte de plus dans le processus de reconstruction des Mapuche, c’est pour cette raison qu’ils vivent’’.

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