A l’occasion de la 21ème conférence pour le climat (COP21), des représentants de peuples indigènes sont venus témoigner à Paris. En première ligne face au changement climatique, ils ont partagé leurs observations et ont fait part des luttes que mènent leurs communautés et la manière dont ils s’adaptent aux transformations subies par leurs environnements.

George Nuku (Maori, Nouvelle-Zélande), Pascal Erhel Hatuuku (Îles Marquises, France) et Mundiya Kepanga (chef papou - huli, Papouasie-Nouvelle-Guinée) étaient au Musée de l'Homme à l'occasion de la COP21.

Mundiya Kepanga :

_‘Je n’ai pas de conseils à vous donner pour vous dire comment vivre mieux chez vous. Pourquoi ne discutez-vous pas avec les gens de chez vous et avec ceux qui prennent les décisions?'_

George Nuku (Maori, Nouvelle-Zélande), Pascal Erhel Hatuuku (Îles Marquises, France) et Mundiya Kepanga (chef papou – huli, Papouasie-Nouvelle-Guinée) étaient au Musée de l’Homme à l’occasion de la COP21.

Mundiya Kepanga :

‘Je n’ai pas de conseils à vous donner pour vous dire comment vivre mieux chez vous. Pourquoi ne discutez-vous pas avec les gens de chez vous et avec ceux qui prennent les décisions?’

© Survival

Pascal Ehrel Hatuuku (îles Marquises), responsable du dossier de candidature des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco, lutte pour la mise en valeur de la culture et de la nature en Polynésie.

_'Avant d'être de 'petits Etats insulaires', nous sommes un grand océan. Ma forêt bleue est aussi grande que la forêt verte d'Amazonie. Et elle est aussi affectée : la perliculture souffre de l'acidification des océans, les nappes phréatiques de nos atolls sont attaquées par la montée des eaux. Mais nous menons des projets pour nous adapter au changement climatique grâce à nos connaissances traditionnelles et à notre faculté d'adaptation'._

Pascal Ehrel Hatuuku (îles Marquises), responsable du dossier de candidature des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco, lutte pour la mise en valeur de la culture et de la nature en Polynésie.

‘Avant d’être de ‘petits Etats insulaires’, nous sommes un grand océan. Ma forêt bleue est aussi grande que la forêt verte d’Amazonie. Et elle est aussi affectée : la perliculture souffre de l’acidification des océans, les nappes phréatiques de nos atolls sont attaquées par la montée des eaux. Mais nous menons des projets pour nous adapter au changement climatique grâce à nos connaissances traditionnelles et à notre faculté d’adaptation’.

© Survival

Raoni Metuktire est le porte-parole des Indiens kayapó d’Amazonie brésilienne. Il était présent lors de la conférence organisée par l'UNESCO, "_Temps d'Incertitude et Résilience : les peuples indigènes face au changement climatique._":http://indigenous2015.org/fr

_'Nous devons lutter pour faire reconnaître le crime d'écocide, pour que les terres indigènes soient démarquées, que les terres soient reboisées et qu'on applique la convention contre la corruption afin de contrer le commerce de bois illégal'._

Raoni Metuktire est le porte-parole des Indiens kayapó d’Amazonie brésilienne. Il était présent lors de la conférence organisée par l’UNESCO, Temps d’Incertitude et Résilience : les peuples indigènes face au changement climatique.

‘Nous devons lutter pour faire reconnaître le crime d’écocide, pour que les terres indigènes soient démarquées, que les terres soient reboisées et qu’on applique la convention contre la corruption afin de contrer le commerce de bois illégal’.

© Survival

Hindou Oumarou, coordinatrice de l'association des femmes peules autochtones du Tchad est également co-présidente du Forum international des peuples autochtones sur le changement climatique.

_'Les paroles des peuples indigènes doivent être là où les décisions se prennent'._

Hindou Oumarou, coordinatrice de l’association des femmes peules autochtones du Tchad est également co-présidente du Forum international des peuples autochtones sur le changement climatique.

‘Les paroles des peuples indigènes doivent être là où les décisions se prennent’.

© Survival

Lino Mamami (Quechua - Pérou), gardien de la pomme de terre, est chargé d'éduquer les hommes et les femmes pour leur permettre d'acquérir de nouveaux savoirs et de collaborer avec des scientifiques. Ceci dans le but d'améliorer les variétés de pommes de terre grâce aux connaissances traditionnelles.

Lino Mamami (Quechua – Pérou), gardien de la pomme de terre, est chargé d’éduquer les hommes et les femmes pour leur permettre d’acquérir de nouveaux savoirs et de collaborer avec des scientifiques. Ceci dans le but d’améliorer les variétés de pommes de terre grâce aux connaissances traditionnelles.

© Survival

Ann Marie Chischilly, Navajo (Dineh) est directrice de l'Institut pour les Professionnels Indigènes à Northern Arizona University (NAU). Elle coordonne des programmes environnementaux en lien avec les autorités tribales et les collectivités territoriales aux Etats-Unis.

_'Soyez le mentor d'un enfant, le soutien d'un collègue et le disciple d'un ancien'._

Ann Marie Chischilly, Navajo (Dineh) est directrice de l’Institut pour les Professionnels Indigènes à Northern Arizona University (NAU). Elle coordonne des programmes environnementaux en lien avec les autorités tribales et les collectivités territoriales aux Etats-Unis.

‘Soyez le mentor d’un enfant, le soutien d’un collègue et le disciple d’un ancien’.

© Survival

Victoria Tauli-Corpuz, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones : 

_'Les peuples indigènes partagent les valeurs de réciprocité, de respect, et de vénération pour la nature. Leurs pratiques favorisent la biodiversité'._

Victoria Tauli-Corpuz, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones :

‘Les peuples indigènes partagent les valeurs de réciprocité, de respect, et de vénération pour la nature. Leurs pratiques favorisent la biodiversité’.

© Survival

Jane Goodall, primatologue, éthologue et anthropologue britannique, et messager de la paix des Nations unies, à l'occasion de la remise du "prix Equateur":http://www.equatorinitiative.org/index.php?lang=en :

_'Dans notre monde 'développé' nous avons oublié la sagesse des peuples indigènes. Au lieu de penser à l'impact que nos actions auront sur les générations futures, nous ne pensons qu'à leur impact aujourd'hui, sur nous seuls. Notre intelligence et notre coeur ont été déconnectés.'_

Jane Goodall, primatologue, éthologue et anthropologue britannique, et messager de la paix des Nations unies, à l’occasion de la remise du prix Equateur :

‘Dans notre monde ’développé’ nous avons oublié la sagesse des peuples indigènes. Au lieu de penser à l’impact que nos actions auront sur les générations futures, nous ne pensons qu’à leur impact aujourd’hui, sur nous seuls. Notre intelligence et notre coeur ont été déconnectés.’

© Survival

George Nuku, artiste maori, a partagé des histoires de son peuple lors de l'Ambassade des peuples autochtones à la Bellevilloise :

_'Cette histoire date de l'époque où nous n'avions pas encore été 'découverts', mesurés catalogués; nous n'étions pas encore des objets d'étude. Ce qui nous reste ce sont les histoires.'_

George Nuku, artiste maori, a partagé des histoires de son peuple lors de l’Ambassade des peuples autochtones à la Bellevilloise :

‘Cette histoire date de l’époque où nous n’avions pas encore été ‘découverts’, mesurés catalogués; nous n’étions pas encore des objets d’étude. Ce qui nous reste ce sont les histoires.’

© Survival

Autres galeries