Parodie de justice pour un défenseur des droits de l'homme

13 Janvier 2011

Binayak Sen, défenseur des droits de l’homme, condamné à la réclusion à perpétuité. © Anon, use by special arrangement

Cette page a été créée en 2011 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le défenseur des droits de l’homme Binayak Sen a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des ‘considérations à caractère politique’ selon Amnesty International.

Binayak Sen, médecin, lauréat de plusieurs prix internationaux pour son action en faveur des peuples indigènes (adivasi) d’Inde centrale, a fermement démenti les accusations.

Le docteur Sen travaillait avec les communautés qui sont en première ligne de l’insurrection sanguinaire opposant les combattants maoistes aux milices lourdement armées soutenues par les autorités de l’Etat. Des milliers de personnes ont été tuées dans les combats et des dizaines de milliers d’adivasi ont été déplacés.

Le docteur Sen a été déclaré coupable de sédition et de trahison pour avoir fait parvenir les lettres d’un leader maoiste incarcéré à un homme d’affaires.

Prashant Bhushan, un avocat de la Cour suprême qui a récemment été étroitement impliqué dans l’affaire de la mine Niyamgiri de Vedanta Resources, a déclaré : ‘La Cour suprême a jugé que l’accusation de sédition ne pouvait être retenue que s’il était prouvé que le prévenu avait tenté d’inciter à la violence ou au désordre public. Il est clair que cette affaire ne remplit pas ce critère’.

En novembre dernier, l’écrivaine indienne Arundhati Roy avait également été accusée de sédition dans une affaire qui n’a pas encore été examinée par la Cour. Les charges retenues contre elle concernaient des commentaires qu’elle avait émis sur la situation au Cachemire, bien que sa position sur l’insurrection maoiste ait également généré des débats houleux.

Le docteur Sen a obtenu le droit de faire appel devant la Haute Cour de Chhattisgarh.

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