Offensive contre les orpailleurs clandestins en territoire yanomami

17 Février 2014

Davi Kopenawa chamane et porte-parole yanomami. L’orpaillage clandestin met la vie des Yanomami en danger. © Fiona Watson/Survival

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les autorités brésiliennes ont lancé une opération de lutte contre l’orpaillage clandestin en territoire yanomami.

La durée de l’opération ‘Korekore’ qui a été fixée à 30 jours vise à expulser environ 200 orpailleurs clandestins qui opèrent dans une partie du territoire yanomami.

L’équipe de terrain aurait déjà détruit au moins 20 embarcations minières et une piste d’atterrissage illégales.

Les Yanomami vivent dans la forêt amazonienne au nord du Brésil et au sud du Venezuela. Ils dépendent de la forêt pour leur survie et protestent énergiquement contre l’invasion des orpailleurs.

Mais en dépit de leurs plaintes, de nombreux orpailleurs continuent d’envahir leurs terres, détruisant la forêt et polluant les rivières avec le mercure qu’ils utilisent pour amalgamer l’or. Les Yanomami isolés sont particulièrement vulnérables aux maladies transmises par les envahisseurs.

Le mois dernier, les Yanomami ont protesté contre le manque de médicaments et de soins de santé, ce qui a contraint le ministère de la Santé à remplacer le fonctionnaire chargé de la santé des Indiens de l’État du Roraima.

L’orpaillage clandestin est en train de détruire la forêt des Indiens et de polluer leurs rivières.

L'orpaillage illégal détruit la forêt des Indiens, et pollue leurs rivières avec le mercure. © Colin Jones/Survival

Pendant des décennies, les Yanomami ont été exposés à la violence aux mains des orpailleurs clandestins. L’année 2013 a marqué le vingtième anniversaire d’un monstrueux massacre au cours duquel seize Yanomami ont été tués.

L’an dernier, plusieurs groupes d’orpailleurs ont été expulsés du territoire yanomami, mais des centaines d’autres sont encore présents, mettant la vie des Indiens en danger.

Un projet de loi actuellement en discussion pourrait permettre l’exploitation minière à grande échelle sur les territoires indigènes et avoir des conséquences catastrophiques sur les Indiens. Il y a actuellement plus de 650 demandes émanant de compagnies minières pour opérer en territoire yanomami.

Davi Kopenawa, chamane et porte-parole yanomami, a déclaré : ‘Cette loi n’apportera rien de bon aux Indiens. Elle ne fera qu’entraîner des problèmes, introduire beaucoup de maladies et des gens mauvais qui tuent les Indiens’.

Survival, qui a joué un rôle clé dans la démarcation du territoire yanomami en 1992, appelle aujourd’hui ​​le Brésil à expulser tous les orpailleurs clandestins et à renoncer au projet de loi sur l’exploitation minière.

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