Survival appelle à la libération des journalistes et des prisonniers politiques en Papouasie occidentale

20 Octobre 2014

Les Papous ont énormément souffert de la brutalité militaire indonésienne depuis 1963. © Survival

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les deux journalistes français, Thomas Dandois et Valentine Bourrat seront jugés aujourd’hui par les autorités indonésiennes à Jayapura en Papouasie occidentale sur l’accusation d’’usage abusif de visas d’entrée’, après avoir été arrêtés en août dernier alors qu’ils réalisaient un reportage pour Arte.

Dandois et Bourrat ont été interpellés à Wamena, après une rencontre avec Areki Wanimbo, le chef du Conseil tribal Lani Besar dans les hautes terres de Papouasie, lequel a également été arrêté.

Wanimbo est accusé de ‘complot en vue de commettre une trahison’, une charge qui est appliquée à un grand nombre d’infractions, y compris des activités politiques pacifiques ou la détention de drapeaux.

Les journalistes sont passibles de cinq ans de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à 500 millions de roupies (environ 30 000 euros).

Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, appelle à la libération des deux journalistes et à la fin des restrictions sur les médias étrangers en Papouasie occidentale. Survival attire également l’attention sur le sort des populations tribales de Papouasie qui souffrent terriblement sous la brutale occupation indonésienne depuis 1963. De nombreux Papous ont été emprisonnés pour avoir pacifiquement exprimé leurs opinions.

Selon le site internet Papuans Behind Bars (Papous derrière les barreaux), au moins 74 prisonniers politiques papous étaient détenus en Indonésie en septembre 2014. Nombre d’entre eux ont subi des arrestations arbitraires, la torture, la violence, des abus, des procès inéquitables et la négligence. Survival appelle à leur libération inconditionnelle.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Le traitement des populations tribales de Papouasie par l’Indonésie est l’une des crises humanitaires les plus urgentes et les plus intolérables de notre époque. Le nouveau président indonésien doit mettre un terme aux meurtres, aux actes de torture et aux arrestations arbitraires. Il doit libérer les personnes arrêtées pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions politiques’.

Note aux rédactions :

- Survival a écrit au nouveau président indonésien Joko Widodo le 29 septembre 2014, concernant la répression des Papous. Télécharger la lettre (en anglais, pdf, 655 ko).

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