Des Indiens vénézuéliens attaqués par des mineurs

17 Février 2016

Un Indien hoti. Au Venezuela, de nombreuses tribus ont souffert des conséquences de l’exploitation minière sur leurs terres. © Jacques Jangoux/Survival

Cette page a été créée en 2016 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Les Indiens yabarana d’Amazonie vénézuélienne ont été attaqués fin janvier par des mineurs armés alors qu’ils travaillaient de manière illégale sur le territoire de la communauté.

Benjamin Perez, un leader yabarana à la tête de l’organisation indigène yabarana OIYAPAM, a été sévèrement battu et sa maison a été incendiée. Ayant reçu des menaces de mort, il est désormais en fuite.

La Coalition des organisations indigènes de l’Etat d’Amazonas (la COIAM) a déclaré dans un communiqué que l’exploitation minière illégale avait ‘contaminé les rivières, par l’utilisation de mercure et d’autres substances toxiques’ et avait eu des effets dévastateurs sur les peuples indigènes, tels que ‘(…) la traite d’êtres humains, la présence de groupes armés engendrant des actes de violence et le trafic de pétrole et de substances illicites’.

Ces dernières années, l’exploitation illégale de l’or, de diamants et d’autres minéraux – parfois organisée par des groupes armés qui revendiquent appartenir à la guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) – s’est propagée dans toute l’Amazonie vénézuélienne, affectant des groupes indiens tels que les Yanomami, les Hoti, les Panare, les Yekuana ou encore les Piaroa. Les mineurs les menacent constamment et contaminent les cours d’eau et le poisson dont ils dépendent pour leur survie.

40 organisations vénézuéliennes ont publié une déclaration pour soutenir les communautés indigènes affectées. Elles appellent le gouvernement vénézuélien à mettre en place les mesures nécessaires pour mettre fin aux invasions illégales des territoires indigènes par des mineurs et des exploitants forestiers. Elles exhortent également l’Assemblée Nationale du pays à adopter une loi qui permettra d’accélérer la reconnaissance des territoires indigènes au Venezuela.

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