"Protégeons la terre des Indiens isolés!" réclament les organisations locales

10 Mars 2009

Famille totobiegosode juste après leur premier contact en 2004. © GAT 2004

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Un appel désespéré pour la protection du territoire des Indiens isolés à l'ouest du Paraguay a été lancé par neuf organisations locales, suite à une table ronde parrainée par le Programme des Nations-Unies pour le Développement.

"La présence des Totobiegosode isolés (dans la forêt) est la preuve qu'ils ont toujours vécu sur ces terres et qu'elles leur appartiennent", stipule la déclaration des neuf organisations. "L'invasion de leur territoire par une compagnie, sa déforestation et sa destruction constituent une agression contre le groupe et une usurpation de leurs terres.

"L'Etat du Paraguay, conformément à sa Constitution et aux normes internationales (…) doit  remplir ses obligations et restituer aux Totobiegosode leur territoire d'un seul tenant et non fractionné en îlots" précise la déclaration.

Le territoire des Totobiegosode est actuellement dévasté par deux compagnies brésiliennes qui veulent y faire paître leur bétail : Yaguarete Pora et River Plate. On ne connaît pas le nombre de Totobiegosode non contactés, mais certains d'entre eux ont des parents qui ont déjà eu un contact avec le monde extérieur.

Ces Totobiegosode contactés essaient de protéger la dernière parcelle de leur territoire depuis 1993, date à laquelle ils ont réclamé des titres légaux de propriété sur 5 500 kilomètres carrés.

Parmi les neuf organisations locales se trouvent l'OPIT (l'organisation composée de Totobiegosode déjà contactés) et le groupe de soutien local GAT.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : "Le gouvernement doit tenir compte des demandes des Totobiegosode et des organisations qui les défendent. Il doit reconnaître les Totobiegosode comme les propriétaires légaux de leur territoire et s'assurer que les compagnies brésiliennes n'y mèneront plus leurs activités."

Pour plus d’informations
Sophie Baillon  00 33 (0)1 42 41 44 10
[email protected]

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