Des bulldozers détruisent le territoire d'Indiens isolés

8 Octobre 2009

Cette page a été créée en 2009 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des images satellite révèlent l'ampleur de la déforestation illégale.
Des images satellite révèlent l’ampleur de la déforestation illégale.
© GAT/Survival

Des bulldozers ont été repérés par satellite alors qu’ils pénétraient sur le territoire d’Indiens isolés dans l’une des régions les plus reculées d’Amérique du Sud.

Les images satellite révèlent l’ampleur de la destruction du territoire indien au nord du Paraguay. Des bulldozers ont été affrétés par la compagnie brésilienne Yaguarate Pora S.A pour défricher la forêt afin de la convertir en pâturages d’élevage bovin. Les engins sont supposés appartenir à Jacobo Kauenhowen, propriétaire d’une compagnie de bulldozers dans la colonie mennonite voisine de Loma Plata.

Le gouvernement ayant suspendu la licence d’exploitation de Yaguarete, la présence des bulldozers sur le territoire des Indiens est entièrement illégale.

Les Ayoreo-Totobiegosode sont le seul groupe d’Indiens isolés d’Amérique du Sud vivant en dehors du bassin amazonien. Des milliers d’hectares de leurs terres dans le Chaco, au nord du Paraguay, ont déjà été détruits l’an dernier par Yaguarete et River Plate S.A.

Selon l’organisation locale de soutien aux Totobiegosode, ‘Yaguarete ne respecte ni les droits des peuples indigènes, ni la législation paraguayenne’.

Les peuples indigènes isolés sont extrêmement vulnérables à tout type de contact en raison de leur manque d’immunité face aux maladies allogènes. Dans un rapport d’urgence adressé l’an dernier aux Nations unies, Survival qualifiait la situation à laquelle sont confrontés les Totobiegosode de ‘plus grave menace infligée à un peuple indigène’.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les bulldozers doivent immédiatement cesser toute activité et être expulsés du territoire des Totobiegosode. Quel type de gouvernement resterait indifférent devant une telle situation?’

Pour plus d’informations
Sophie Baillon 00 33 (0)1 42 41 44 10
[email protected]

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