Grève de la faim aux Nations Unies

3 Décembre 2004

Cette page a été créée en 2004 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Six délégués indigènes viennent de mettre fin à une grève de la faim qu'ils
menaient depuis le début de la semaine au Palais des Nations Unies à Genève pour protester contre la volonté de certains Etats d'affaiblir la portée de
la Déclaration des droits des peuples autochtones.
 
C'est cette semaine que se déroulent aux Nations unies les négociations sur
le projet de Déclaration des droits des peuples autochtones. 2004 marque la
fin de la décennie qui leur a été consacrée et durant laquelle ce projet a
été élaboré avec la contribution de plusieurs centaines de délégués
indigènes. Cette déclaration pourrait devenir l'instrument international le
plus important concernant les peuples indigènes si le Royaume-Uni, les
Etats-Unis et d'autres gouvernements n'en bloquaient pas le processus en
refusant de reconnaître leurs droits collectifs. De nombreux représentants
indigènes estiment que la position britannique est motivée par les relations
étroites que le pays entretient avec les Etats-Unis.
 
'Nous sommes dans cette grande maison, mais ce n'est pas la nôtre. Nous
sommes à l'intérieur d'un palais où sont écrits les documents pour les peuples mais pas pour nos peuples autochtones.  Ils nous ouvrent la porte pour que nous entrions, mais ils ferment leur cœur et leur esprit et se bouchent les oreilles. Que pouvons-nous faire?  Beaucoup de choses, même une grève de la faim.  Mais il y a une chose que nous ne devons jamais faire, c'est de renoncer à nos droits!' ont déclaré les délégués à l'issue de leur grève.

Le grand chef Ted Moses du Grand Conseil Cree (Canada) avait affirmé
quelques jours plus tôt :  ‘La position britannique sur les droits des peuples indigènes n'est que le reliquat de politiques coloniales ayant échoué'.
 
La grève de la faim a pris fin hier, après que des rencontres aient été
organisées avec des représentants des Nations Unies. L'initiative a été
soutenue par des organisations indigènes d' Alaska, d'Amazonie, d'Argentine,
de Bolivie, du Canada, du Chili, de Colombie, d'Equateur, des Etats-Unis, de
Guyane française, du Guatemala, d'Hawaii, du Kenya, du Mexique, des Moluques (Indonésie), du Maroc, de Nouvelle-Zélande, de Panama et du Pérou.

Pour plus d'information, contacter :
Magali Rubino :  01 42 41 44 10 ou [email protected]


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