Au Kenya, les Ogiek sont violemment expulsés de leur territoire ancestral

17 Février 2014

Une maison ogiek détruite par les autorités. © Judy Kipkenda/OPDP

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Survival a reçu des rapports inquiétants selon lesquels les autorités kenyanes ont détruit les maisons des Ogiek, l’une des dernières tribus de chasseurs-cueilleurs d’Afrique qui vivent dans la forêt de Mau.

Des politiciens locaux et leurs influents partisans ont spolié le territoire ogiek et demandent l’expulsion de la tribu.

Parmi les Ogiek qui ont résisté, beaucoup ont été arrêtés et placés en détention, certains avec leurs enfants.

Deux hommes craignant pour leur sécurité ont été contraints de fuir. Deux semaines auparavant, une station de radio locale avait rapporté que la police du district avait ordonné le meurtre de l’un d’entre eux pour incitation à la rébellion.

En maintenant ce processus d’expulsion, le gouvernement kenyan viole non seulement les droits constitutionnels des Ogiek mais également une décision rendue par la Cour de l’Union africaine des droits de l’homme et des peuples. En mars 2013, cette dernière avait ordonné au gouvernement de mettre un terme aux expulsions du peuple ogiek.

Une maison ogiek incendiée par les autorités. © Judy Kipkenda/OPDP

Les Ogiek sont marginalisés par le gouvernement kenyan depuis longtemps. Cependant, une forte augmentation de la violence a suivi les élections de 2007, durant lesquelles des politiciens auraient distribué les terres ogiek à leurs partisans.

Le gouvernement a également expulsé illégalement les communautés sengwer des collines de Cherangany voisines.

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