#UncontactedTribesWeek : la semaine mondiale de Survival pour les droits des peuples non contactés

20 Juin 2023

Semaine des peuples non contactés © MinCul/Peru

Du 19 au 25 juin, Survival International célébre une nouvelle édition de la Semaine des peuples non contactés, une semaine mondiale d'action en faveur des peuples les plus vulnérables de la planète.

Il existe plus de cent peuples autochtones non contactés à travers le monde. Tous sont confrontés à des menaces mortelles, qu'il s'agisse de la présence de bûcherons, de mineurs, de grands propriétaires terriens, d'éleveurs ou de plans de “développement” dangereux sur leurs territoires. 

Des peuples non contactés entiers sont en train d'être anéantis par la violence génocidaire perpétrée par des intrus, qui volent leurs terres et leurs ressources, et par des maladies telles que la grippe et la rougeole, contre lesquelles ils n'ont aucune résistance.

Leurs terres sont de plus en plus attaquées, et avec elles leurs chances de survie. Nous sommes la seule organisation à lutter pour leurs droits sur l'ensemble de la planète, et seules la mobilisation et la générosité de sympathisants peuvent donner de la force à nos campagnes et garantir leur impact.

Parmi les cas les plus urgents que Survival met en lumière cette semaine :

- Les Hongana Manyawa, Indonésie. Il s'agit de l'une des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d'Indonésie ; environ 300/500 d'entre eux ont choisi de ne pas être contactés et vivent dans la forêt sacrée de leurs ancêtres. Aujourd'hui, un projet d'exploitation à grande échelle du nickel pour les batteries de voitures électriques menace de les anéantir complètement.

- Les peuples non contactés du Pérou. À cheval sur les frontières du Pérou, du Brésil et de la Bolivie se trouve la Frontière non contactée, qui abrite plus de peuples non contactés que n'importe où ailleurs sur la planète. Aujourd'hui, cependant, un "projet de loi génocidaire" (PL3518), promu par un membre du Congrès péruvien lié à la puissante industrie pétrolière et gazière, menace les peuples non contactés du Pérou. S'il est approuvé, il pourrait sonner le glas de ces peuples.

- Les Kawahiva, Brésil. Il s'agit d'un petit groupe non contacté de l'Amazonie brésilienne. Leurs terres, situées dans l'État du Mato Grosso, ont été envahies à plusieurs reprises par des bûcherons, des éleveurs et des accapareurs de terres qui ont tué de nombreux membres du peuples et introduit des maladies mortelles. Leur avenir dépend de la reconnaissance officielle de leurs terres.

- Les Shompen, Inde. Les Shompen sont l'une des peuples les plus isolés de la planète. Ils vivent sur l'île de Grande Nicobar. Ils risquent aujourd'hui d'être totalement anéantis par un plan de mégaprojet de développement visant à transformer leur petite île en un "Hong Kong de l'Inde".

Mashco-Piro non contactés du sud-est du Pérou, près du parc national de Manú. © Gabriella Galli/Survival

Cette semaine à pour objectif de sensibiliser le grand public aux problématiques auxquelles font face les peuples non contactés en demandant aux sympathisants de réaliser et partager des actions sur les réseaux sociaux.

Tout au long des années, de nombreuses célébrités – dont Gillian Anderson ou encore Natalia Tena ou encore Julian Lennon – ont soutenu notre campagne pour le droit des peuples non contactés à vivre comme ils l’entendent et à ce que leurs terres soient protégées. 

Caroline Pearce, directrice internationale de Survival a déclaré aujourd’hui : « Aucune autre organisation ne fait ce travail au niveau mondial, et notre campagne acharnée de défense des droits des peuples non contactés est absolument cruciale – elle peut réellement faire la différence entre la vie et le génocide pour les peuples non contactés. »

Peuples non contactés du Pérou
Peuple

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