Campagne de 'déstabilisation' d'une organisation indienne d'Amazonie

25 Mai 2010

Jeune fille ashanika, sud-est du Pérou. Les Ashaninka sont l’un des peuples représentés par l’AIDESEP. © David Hill/Survival

Cette page a été créée en 2010 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

L’organisation indigène péruvienne AIDESEP a dénoncé une ‘campagne de déstabilisation’ visant à démanteler le mouvement indigène du pays.

La toute dernière provocation est l’usurpation de l’adresse électronique de la vice-présidente de l’AIDESEP, Daysi Zapata Fasabi pour convoquer une ‘assemblée générale extraordinaire’.

L’AIDESEP a déclaré que Daisy Zapata était ‘profondément indignée’ de l’utilisation abusive qui a été faite de son nom et ‘fatiguée’ des tentatives de déstabilisation de son organisation. Durant ces douze derniers mois, le gouvernement a tenté de dissoudre l’AIDESEP avec des moyens légaux, il a enquêté sur ses supposées irrégularités financières et, selon l’AIDESEP, a financé la création d’un conseil d’administration rival au sein de l’organisation.

Des mandats d’arrêts ont été émis à l’encontre des leaders de l’AIDESEP, contraignant trois d’entre eux à trouver refuge au Nicaragua. Le président de l’AIDESEP, Alberto Pizango, y séjourne toujours et plusieurs manifestations ont été organisées devant le Palais de Justice péruvien la semaine dernière pour exiger son retour immédiat.

‘Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose arrive. Il s’agit de la dernière tentative de déstabilisation du mouvement indigène péruvien’, a affirmé un porte-parole de l’AIDESEP.

L’AIDESEP, dont le siège est à Lima, représente plus de 1 300 communautés indigènes en Amazonie. L’organisation mène également campagne en faveur des droits des Indiens isolés.

Lire l’interview exclusive de Alberto Pizango à Managua le 25 janvier 2010

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