Expulsion violente d'une tribu colombienne récemment contactée

28 Avril 2014

Les Nukak ont été contraints à se sédentariser en périphérie des villes, leur territoire étant occupé par des groupes armés illégaux. © David Hill/Survival

Cette page a été créée en 2014 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Des Indiens nukak, la tribu la plus récemment contactée de Colombie, ont été attaqués et chassés de leurs maisons par des groupes armés illégaux.

Huit familles nukak ont été expulsées de leur territoire dans la région San José del Guaviare au sud-est de la Colombie. Elles ont trouvé refuge dans des camps provisoires.

Ce n’est qu’en 1988 que l’existence des Nukak a été connue, lorsque près de 40 membres de la tribu ont surpris des colons qui se rendaient dans un village établi sur leur territoire ancestral.

Suite à ce contact, la moitié de la tribu a succombé à des maladies telles que la grippe ou le paludisme.

Malgré une campagne victorieuse, menée par Survival, l’ONIC (l’organisation indigène nationale de Colombie) et d’autres organisations, qui a abouti à la création d’une réserve indigène pour les Nukak, leur forêt est envahie par des groupes armés illégaux et des cultivateurs de coca et il est fort probable que la région soit truffée de mines.

Autrefois chasseurs-cueilleurs nomades, les Nukak sont devenus des sédentaires dépendant des subsides de l’Etat pour survivre.

Le violent conflit qui oppose les groupes armés illégaux (principalement financés par le trafic de cocaïne) aux forces armées gouvernementales a provoqué la mort de dizaines de milliers d’Indiens en Colombie.

Selon les sources de l’ONIC, en Colombie, 35 Indiens sont expulsés chaque jour de leurs foyers et un Indien est tué toutes les 40 heures.

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