Le siège des Penan continue malgré la répression

19 Novembre 2013

Des enfants penan participent au siège du barrage de Murum © Raymond Abin/Survival

Cette page a été créée en 2013 et pourrait contenir des termes à présent obsolètes.

Le siège des Penan devant le barrage de Murum se poursuit malgré l’arrestation, le 7 novembre, de dix Penan, dont deux enfants. Les Penan du Sarawak bloquent le site du barrage de Murum depuis le mois de septembre, exigeant de meilleures compensations et plus de terres. Le barrage inondera les maisons forestières des Penan et des Kenyah.

Huit Penan, dont un enfant de 13 ans, ont été arrêtés sur le site du barrage et placés en garde à vue. Deux autres Penan, dont un jeune homme âgé de 16 ans, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de visiter leurs parents au poste de police. Les dix Penan ont été détenus pendant trois jours avant d’être libérés la semaine dernière. Ils sont censés comparaître devant le tribunal le 26 novembre, mais on ne connaît pas encore les charges qui pèsent sur eux.

La mise en eau du barrage a commencé alors que la construction des maisons dans le site de relocalisation des Penan n’est pas encore terminée et les Penan n’ont pas été correctement consultés sur le processus de relocalisation. Un militant local a déclaré à Survival que les affirmations du gouvernement qui prétend avoir consulté la communauté et répondre aux normes internationales ‘ne sont que mensonges’.

Environ 1 400 Penan ont été informés qu’ils doivent être déplacés pour faire place au barrage de Murum, le premier de 12 nouveaux barrages prévus dans l’Etat du Sarawak. Les Penan de deux villages, Long Wat et à Long Malim, ont déjà déménagé dans l’un des sites de relocalisation, mais les autres villages résistent en exigeant plus de terres et de meilleures compensations.

Survival International a condamné l’arrestation et la détention des enfants Penan. L’organisation appelle le gouvernement malaisien à suspendre la mise en eau du barrage jusqu’à ce que les revendications des Penan soient satisfaites et qu’ils aient donné leur consentement libre, préalable et éclairé au processus de relocalisation.

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